Pages

Monday, August 3, 2020

Une récolte de blé à la baisse - LaDepeche.fr

sigappos.blogspot.com

l'essentiel Des blés et orge, il ne reste plus que des chaumes. La moisson 2020 s’est achevée il y a une quinzaine de jours. Les rendements sont à la baisse en Ariège, à l’image de la production nationale de céréales.

Les terres de la plaine d’Ariège n’auront pas été généreuses cette année. À l’image des autres zones de production céréalière, la récolte 2020 est en baisse. À la CAPA (Coopérative agricole de la plaine ariégeoise), on estime que les rendements ont chuté de près de 45 % par rapport à l’an dernier. "Encore faut-il prendre ce chiffre avec précaution, explique Jean-Luc Ricard, car la saison 2019 avait été exceptionnelle". Il n’empêche. Les moissons 2020 accusent une baisse d’environ 25 % sur la moyenne de ces cinq dernières années.

65 % de la production part à l’exportation

Et ce sont les facteurs climatiques qui expliquent la chute de production en blé tendre ou en blé dur. Au moment des semis en octobre et en novembre, beaucoup de terres était gorgé d’eau. "Certains céréaliers ont même dû réensemencer en janvier", précise le directeur de la CAPA. Le retard aurait pu être rattrapé par les traditionnelles pluies de mars et d’avril. Mais au printemps, la pluviométrie a été en chute libre. Bousculés dans le calendrier, privés d’eau, les blés ne viendront pas remplir les poches des céréaliers. "En 2019, se souvient Jean-Luc Ricard, on a parfois eu des rendements allant jusqu’à 90 quintaux par hectare alors que la moyenne est habituellement de 75". Un autre paramètre est à prendre en compte. Certains agriculteurs ont finalement renoncé à semer des céréales paille. Du coup, les surfaces dédiées au blé ont pu chuter aussi au profit d’autres. Les récoltes aujourd’hui rentrées et stockées dans les silos du Vernet-d’Ariège vont désormais devoir faire leur place sur le marché international. La CAPA exporte plus de 65 % de sa production (blé, maïs, tournesol, colza, sorgho, soja…) notamment en direction du voisin espagnol. Alors faut-il s’attendre à une hausse des matières premières du fait de la baisse des rendements. "Les marchés sont extrêmement volatils, rappelle Jean-Luc Ricard. Aujourd’hui on gère le blé comme une action de grande entreprise".

Alors le monde agricole attend de savoir ce que seront les volumes russe et ukrainiens, sans oublier le Canada en octobre et l’Australie en décembre, pour en connaître le prix. Les prix de nos blés sont dictés par les cotations à Chicago mais également plus près de chez nous à Tarragone", rajoute-t-il. À ce jour, la tonne de blé dur (qui sert à la fabrication des pâtes ou de la semoule) se négocie de 250 € à 260 € la tonne au départ de la coopérative.

La CAPA collecte également du bio

Les céréales paille étant désormais moissonnées, les producteurs portent leur regard sur les maïs et les tournesols. Pour ces derniers, la montée du mercure ces derniers jours risque d’avoir un impact non négligeable sur les rendements attendus. Pour les maïs, il est encore trop tôt pour le savoir. "Nous avons la chance de pouvoir avoir des terres irrigables", explique Jean-Louis Ricard. Mais les professionnels tablent également sur une baisse de production. Outre le blé et le maïs, la CAPA s’est tournée vers de productions bio comme la lentille, le pois chiche mais également le lin. Non pas pour la fibre que produit la plante mais pour ses graines dont on fait des semences et de l’huile, sans oublier des tourteaux alimentaires destinés au bétail.




August 03, 2020 at 10:06AM
https://ift.tt/33mwWLC

Une récolte de blé à la baisse - LaDepeche.fr

https://ift.tt/2B4mfBl
blé

No comments:

Post a Comment